Une robe sur-mesure pour le Grand Jour
Émilie, une pétillante jeune mariée a fait l’audacieux choix que font peu de brides-to-be : une wedding dress créée spécialement pour elle. Elle revient pour vous sur cette expérience exceptionnelle.
« La date de notre Jour J était fixée au 22 juillet. À peine fiancée, j’ai commencé à me pencher sérieusement sur la question de ma robe. Je voulais prendre mon temps pour faire les choses bien. Je rêvais depuis toute petite, comme beaucoup de fillettes, de longues heures d’essayages en boutique, accompagnée de ma maman et de ma soeur, à passer tous les somptueux modèles pour enfin mettre la main sur celui qui m’irait comme un gant.
Pleine d’espoir, je me suis mise en quête de jolis sites. Premier constat : mon dieu, ça ne rentrerait jamais dans le budget. Deuxième coup dur : impossible de savoir d’où venaient ces robes ni qui les avait créées. Mystère total. En tant qu’adepte de la consommation locale, cela me posait un vrai problème éthique. Dernière déception : pas l’ombre d’un coup de coeur. Bon, je devais revoir ma stratégie.
C’est à ce moment que j’ai repensé à Juliette Flambard, une couturière habitant dans la même ville que moi et dont je suivais le travail via Facebook depuis peu. J’avais tout de suite accroché avec son univers et je savais qu’elle faisait ses tous premiers pas dans le monde des robes de mariées. Qui ne tente rien n’a rien, avec une petite pointe d’appréhension tout de même, je me suis lancée. Ma tenue pour le Grand Jour serait unique ou ne serait pas !
Me voilà partie à la rencontre de Juliette, dans son atelier. Je n’y suis pas allée les mains vides : j’avais apporté quelques clichés d’inspirations, mes certitudes sur ce que je ne voulais pas et mes petits complexes. Juliette m’a d’abord observée pour identifier ma morphologie. On a ensuite longuement discuté. De moi, de notre histoire avec Kevin, de notre cérémonie à venir. Elle a très vite cerné mes goûts et compris qui j’étais. Résultat, 3 petites semaines plus tard, je recevais 3 croquis dessinés par ses soins et minutieusement annotés. Moi qui craignais qu’en optant pour du sur-mesure, les possibilités seraient limitées, j’ai été plus que surprise de me retrouver face à un véritable choix cornélien. J’aurais pu me marier 3 fois tellement tous me plaisaient et me ressemblaient !
J’ai finalement tranché et nous nous sommes retrouvées pour un second rendez-vous. Au programme : les prises de mesure. Tour de poitrine, de taille, de hanches… Un paquet de centimètres relevés avec précision pour pouvoir obtenir un résultat à la hauteur de mes espérances.
Quelques jours plus tard, j’essayais la toile. Bon, Juliette m’avait prévenue : ce ne serait pas l’étape la plus glamour. Ça n’a rien de très esthétique mais c’est indispensable pour confectionner la robe définitive avec les bonnes mesures. Il a ensuite fallu jeter mon dévolu sur un tissu. Totalement novice en la matière, j’ai décidé de faire confiance à la pro bien plus calée que moi sur la façon dont les matières réagissent et incollable sur celles qui, particulièrement transparentes, peuvent nous jouer des tours le Jour J. Je me suis donc contentée de choisir la dentelle et de valider ses recos.
Puis, est venu le moment de l’essayage du modèle quasi définitif. J’étais excitée comme une puce. Beaucoup plus sympa que l’enfilage de la version toile. J’avais désormais une idée assez précise du rendu final et j’adorais. Juliette a réglé la longueur, les détails techniques : un bouton par ci, une dentelle par là. Une vraie petite fée aux doigts magiques !
Quand j’ai reçu la robe finale, fait le tout dernier essayage et que je suis repartie avec mon trésor sous le bras et ses précieux conseils pour la garder longtemps, j’étais aux anges.
Le vrai petit + : il était hors de question pour moi de dire oui sans porter de soutien-gorge. Qu’à cela ne tienne, Juliette a cousu des passants dans ma robe pour qu’il ne bouge pas d’un pouce et a multiplié les couches de tissu afin qu’on ne puisse absolument pas soupçonner sa présence. Un luxe sur lequel j’aurais dû faire une croix avec un modèle acheté tout prêt ! »
Merci à Anais Nannini photographie pour ces précieux clichés.